A workshop for legal documentation professionals from French-speaking Africa (curators, librarians, documentalists, archivists) was organized by the Law Libraries Section of IFLA with the support of IALL, the National Assembly of Côte d’Ivoire and Cairn.info. It was held on 29 and 30 May 2017 in Abidjan in the Ivory Coast.

This workshop constituted the French version of the “Workshop for law librarians in Anglophone Africa” ​​which took place in Kampala (Uganda) on December 6 and 7, 2016.

The organizing committee consisted of Sonia Poulin (Justice Education Society, British Columbia, Canada), Heather Casey (Georgetown University, USA), Michel Fraysse (Toulouse 1 Capitole University, France) and finally Adama Koné (Service Manager documentation and archives, National Assembly of Côte d’Ivoire). A scholarship program, with the support of IFLA and IALL, enabled seven legal documentation professionals to attend the workshop, with support for travel and accommodation costs. The work took place in the form of presentations, exchanges and discussions. The sessions focused on free access to legal information in general, open access in French-speaking Africa, collections development, legal documentary research, information and legal education, professional networking.

In addition to four papers provided by the members of the organizing committee, each participant gave a five minute presentation on a theme of their choice.

Most of the papers are online and can be found on the IFLA Legal Libraries section here: https://www.ifla.org/about-the-law-libraries-section

Below is a full French language report on this captivating event:

 

L’atelier « l’open accès à l’information juridique », Abidjan, Côte d’Ivoire, 29 et 30 mai 2017

Qu’en retenir ?

Les professionnels de la documentation juridique d’Afrique francophone ont fait part d’un certain nombre d’atouts, de réalisations concrètes et de belles perspectives d’avenir.

L’importance de l’accès à la documentation juridique est de plus en plus reconnue et son développement encouragé. En témoigne le soutien apporté par l’Assemblé nationale de Côte d’Ivoire à ce projet et le succès de l’atelier auprès des spécialistes de la documentation juridique, atelier qui a suscité beaucoup plus de candidatures que de places disponibles. Un jeune réseau de professionnels se développe. Ils sont connectés, dynamiques et désireux d’intégrer les réseaux internationaux de partage et d’échange et de participer aux instances régionales et mondiales.

Les projets abondent : numérisation des archives institutionnelles, développement des partenariats, services aux usagers performants et personnalisés, traductions dans les langues nationales et locales, médiation pour un meilleur accès au droit, que ce soit dans les universités, les bibliothèques parlementaires ou gouvernementales, que les usagers desservis soient les citoyens ou appartiennent à l’enseignement supérieur.

Bien entendu, les difficultés sont nombreuses et les défis immenses : on constate des inégalités entre des pays qui ont mis en ligne tout ou partie des sources primaires et d’autres qui n’en sont qu’à un embryon de portail institutionnel. L’accès gratuit au droit n’est pas un principe universel, que ce soit dans les pays développés ou dans les pays en développement. Les contraintes liées au droit d’auteur, la question du plagiat et du piratage ont également été mentionnés.

Les participants ont souligné la pénurie de moyens, la difficulté à constituer et à pérenniser des collections. La documentation juridique, on le sait, est volatile et se renouvelle constamment. Néanmoins, l’open access est une chance. Encore faut-il trouver des documents accessibles en langue française car la Francophonie est au cœur des enjeux. Les ressources sur le web ont beau se diversifier, la langue des plateformes internationales est l’anglais.

Pour ce qui est des aspects liés à la maîtrise des technologies de l’information et de la communication, et malgré des difficultés à assurer une couverture et un accès à internet pour tous, on constate que de plus en plus d’Africains possèdent un téléphone portable et cet outil peut être un vecteur pour accéder aux bibliothèques numériques, aux services juridiques en ligne et aux nouveaux portails en accès ouvert dont plusieurs exemples ont été présentés aux cours des deux journées.

Et maintenant ?

Après le succès de ces journées, des perspectives se dessinent : d’abord les participants, de retour dans leurs pays respectifs, veulent conserver cette dynamique née à Abidjan. Plusieurs groupes de travail ont été constitués et une liste de diffusion a été créée pour les professionnels de la documentation juridique francophone. Les participants ont insisté sur la nécessité de disposer d’espaces de travail et d’échange en langue française.

Et pour la suite, si les financements le permettent, les professionnels de la documentation juridique d’Afrique francophone espèrent d’autres rencontres et l’organisation de nouveaux ateliers sur le sol africain pour explorer et approfondir des thématiques entrevues à Abidjan et esquissées faute de temps.

Cet article constitue une version remaniée d’une publication parue initialement sur le blog droit européen : https://blogdroiteuropeen.com/2017/06/30/latelier-open-access-a-linformation-juridique-abidjan-cote-divoire-29-et-30-mai-2017-par-michel-fraysse/

Michel Fraysse

Conservateur au service commun de la documentation,

Université Toulouse Capitole, France

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